surveillance et contrôle de la rage au CPC

Le Centre Pasteur du Cameroun (CPC), laboratoire national de référence pour la surveillance de la rage humaine et la surveillance de la rage animale dans les 7 régions localisées dans la partie du Sud du Cameroun a accueilli le 25 octobre 2016 les participants à l’atelier international de formation sur le contrôle et la prévention de la rage.  Ce jour là, la cérémonie d’ouverture a été présidée par que le Pr Koulla Shiro, Représentant le Ministre de la Santé Publique, en présence du Représentant du MINEPIA, du Représentant de l’OMS au Cameroun et des autorités du CPC.

Cet atelier accueil 26 participants venant de 13 pays (Cameroun, Nigéria, Côte d’Ivoire, Rwanda, Zimbabwé, Afrique du Sud, Kenya, Ghana, Namibie, Liberia, Madagascar, RCA, Suisse). Parmi eux, des médecins, vétérinaires, personnels de laboratoire et chercheurs.

La formation durera 11 jours et au cours de cette période est sont prévus des cours théoriques en face à face ou par visio-conférences. Des travaux pratiques dans les laboratoires et des activités de terrain qui se dérouleront dans la ville de Mbalmayo.

L’organisation de ce cours au Cameroun est en soi un élément de sensibilisation et de plaidoyer pour la sous-région par rapport à la nécessité de mettre à la disposition des populations les interventions efficaces disponibles pour lutter contre la rage. C’est également une occasion de donner des outils nécessaires à différents acteurs de terrain pour conduire efficacement la lutte contre la rage dans l’optique de son élimination en 2030.

En rappel, la rage reste un problème de santé publique dans le monde avec 55000 décès humains par an dont 31000 en Asie et 24000 en Afrique.  Les raisons de cettte situation sont entre autres : l’ignorance et l’absence de sensibilisation massive, l’inaccessibilité (géographique et financière) aux traitements prophylactiques post-exposition et l’inadéquation et le sous financement des programmes de lutte contre la rage. Le chien est le vecteur principal de la maladie chez l’homme car impliqué dans plus de 98% des situations. La rage touche essentiellement les enfants, les zones rurales et les pauvres et pourtant, les mesures préventives efficaces existent (nettoyage, vaccination et ou sérothérapie).

Au Cameroun, les données sur la rage sont encore parcellaires et reflètent certainement très peu la réalité. Mais le gouvernement a engagé de nombreux efforts depuis quelques années pour maitriser cette situation et réduire l’incidence de la rage :  amélioration de l’accès géographique aux Centres antirabiques (CAR) passant de 3 CAR ( CPC Yaoundé, CPC Annexe de Garoua et Délégation régionale de la Santé Publique du Littoral) à plus de 10 CAR avec la possibilité offertes à chaque Centre de vaccination international de prendre en charge les patients mordus par les chiens suspectés d’être enragés. Les statistiques du Cameroun en 2015 montrent que 5878 morsures ont été enregistrées au cours de l’année.