Du 09 au 10 juin, le GEDREPACAM a organisé le second congrès sur cette maladie.

La drépanocytose est la maladie génétique la plus fréquente dans le monde. Les malades souffrent depuis la plus tendre enfance.Elle touche autant les hommes que les femmes. « La maladie drépanocytaire : quels progrès à nos jours », c’est sous cette thématique que le Pr Tetanye Ekoe a fait sa conférence inaugurale au 2ème Congrès sur la drépanocytose au Cameroun du 09 juin 2016 au 10 juin 2016. Ce congrès a été organisé par le Groupe d’Etude de la drépanocytose du Cameroun (GEDREPACAM). Il s’est tenu à la salle de conférence de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale à Yaoundé

Il était question au cours de ses assises de faire le bilan sur la drépanocytose au Cameroun d’où le thème : « La drépanocytose au Cameroun : Etat des lieux, prise en charge, enjeux et perspectives ». Ces assises avaient pour objectif une meilleure connaissance de la maladie pour l’amélioration de la qualité de vie des drépanocytaires. En effet, «  la maladie affecte 50 millions de personnes dans le monde et principalement en Afrique « a affirmé le Pr Tetanye.

La maladie drépanocytaire a été découverte en 1910 par J.B Herricks sur un jeune homme noir nommé Walter Clément qui présentait les globules rouges en faux à l’observation au microscope.

En effet, les globules rouges d’un drépanocytaire prennent une forme de faucille ou de croissant. Un globule rouge sain est circulaire, alors qu'un globule rouge caractéristique de la maladie à drépanocytaire est déformé. Cette anomalie est due à une mutation génétique. Résultat : ils se détruisent, peuvent bloquer la circulation au niveau des artères et des vaisseaux, empêcher la distribution de l'oxygène dans l'organisme. Cela entraîne une série de complications graves comme une anémie, une insuffisance respiratoire, mais aussi des crises vaso-occlusives très douloureuses qui surviennent dans différentes parties du corps (os, abdomen, rein, cerveau, rétine, pénis,...).

Comme traitement pour lutter contre cette maladie, il y a l’hydratation, le traitement de la douleur avec la morphine, la prophylaxie à la pénicilline, les transfusions sanguines et la transplantation médullaire, la thérapie génique et surtout l’hydroxyurée qui fait diminuer, entre autres, la fréquence des transfusions sanguines et les hospitalisations.

Au sortir des assises qui se sont terminées le 10 juin, l’une des recommandations fortes était mettre d’inscrire l’hydroxyurée parmi les médicaments essentiels. Les autres recommandations étant de : Introduire la drépanocytose dans le module de formation des personnels de la santé et encourager la formation continue des professionnels ; Reconnaitre la drépanocytose comme une maladie invalidante au Cameroun ; Veillez à l’application des recommandations de l’OMS en matière de lutte contre la drépanocytose ; Créer un fichier national des hémoglobinopathies ; Appuyer la finalisation et la diffusion du guide de prise en charge de la drépanocytose au Cameroun ; Encourager la recherche sur les questions de la drépanocytose ; Rendre accessible les transfusions sanguines sécurisées pour les patients drépanocytaires (1/2 prix ou gratuit) ; Mettre en place un programme national de prise en charge intégré de la drépanocytose au Cameroun et Etendre et pérenniser le dépistage néonatal de la drépanocytose.

Le Centre Pasteur du Cameroun est un partenaire privilégié pour mener des recherches afin de lutter contre la maladie. En effet, le GEDREPACAM est né au CPC à l’initiative du Dr Suzanne Belinga, Directeur Médical, qui est le secrétaire général de l’Association. Le CPC est le laboratoire qui réalise les tests de dépistage néonatl de la drépanocytose du projet conduit par le GEDREPACAM, en partenariat avec l’IECD (Institut Européen de la coopération et de Développement).