Méningites

Surveillance des méningites pédiatriques
Dans le cadre du programme de surveillance Hib/OMS, le laboratoire a assuré la confirmation des cas suspects de méningites reçus au Centre Mère et Enfant (CME/FCB). L’objectif du programme était d’évaluer l’impact du vaccin contre Haemophilus influenzae type b (Hib) sur la survenue des méningites chez les enfants de moins de 5 ans. Suite à l’introduction de ce vaccin en janvier 2009 dans le programme élargi de vaccination (PEV), le nombre d’isolats de H. influenzae b a considérablement diminué. En 2009, le projet SURVAC (financement Bill Gates) a pris le relais du réseau Hib/OMS pour la surveillance des méningites pédiatriques. Il visait en plus l’évaluation de l’impact du vaccin anti-pneumocoque d’introduction plus récente (juillet 2011), le pneumocoque étant la principale étiologie de méningite bactérienne dans notre contexte.Depuis 2015, la confirmation des cas suspects pour cette activité de surveillance est entièrement supportée par le Centre Pasteur du Cameroun. Les données sont partagées mensuellement avec les acteurs de cette surveillance, le MinSanté et l’OMS/AFRO.

Les cas de méningites à Salmonella sont quelque fois décrits et résultent de la dissémination de cette bactérie au cours de la phase invasive de l’infection à Salmonella. Ces méningites peuvent atteindre toutes les tranches d’âges, avec une prédominance chez le nourrisson (moins de 1 an).L’épidémiologie des sérotypes de salmonelles responsables de méningites varie d’un pays à un autre, mais, comme pour la majorité des infections à Salmonella les sérotypes ubiquitaires (Typhimurium,Enteritidis et Stanleyville) sont les plus fréquents.

Surveillance cas par cas des méningites
La surveillance au cas par cas des méningites (SCC) au Cameroun fait suite aux campagnes de vaccination MenAFRIVAC (Vaccin conjugué contre le méningocoque A) de 2011. Cette surveillance était initialement effectuée dans le zone septentrionale du pays et dans la région du nord-ouest, mais elle est aujourd’hui en arrêt dans cette dernière région. Le Laboratoire de bactériologie du CPC est au coeur de cette surveillance, notamment à travers la confirmation biologique des cas suspects de méningites et la transmission hebdomadaire des rapports de surveillance au Ministère de la Santé et aux différents partenaires.
Bilan annuel
Le tableau ci-dessous récapitule les résultats de la culture des LCR reçus en 2017 dans le cadre la surveillance SCC dans la zone septentrionale du Cameroun. Une étiologie bactérienne a été identifié pour 16/244 (6.6%) LCR, avec une prédominance de N. meningitidis W/Y, fréquemment rencontré depuis plusieurs années dans la région septentrionale du Cameroun. La réalisation systématique d’une PCR de sérogroupage de toutes les souches de méningocoques doit être envisagée à l’issue des tests au latex pour la mise en évidence des antigènes solubles dans le LCR.