Du 27 novembre 2017 au 02 décembre 2017, Le Centre Pasteur du Cameroun, laboratoire de référence pour le paludisme, a participé à Dakar à un cours international portant sur l’évaluation des compétences et renforcement des capacités des personnels des laboratoires. Ce séminaire s’est déroulé au Centre Hospitalier Universitaire le DANTEC de l’Université Cheikh-Anta-Diop, au Sénégal. A son terme, un personnel du CPC en la personne de M. Abas Mouliom a été accrédité par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme expert en microscopie du Paludisme. L’Objectif de ce cours international était d’identifier les experts en microscopie du paludisme pour pouvoir appuyer les pays des douze participants (Cameroun, Sao Tome et principe, Algérie, République Démocratique du Congo et Cap vert) dans la mise en place d’un système national de contrôle de qualité dans le cadre du diagnostic microscopique du paludisme.

Pour le Centre Pasteur du Cameroun, cette accréditation permettra d’être un candidat potentiel pour abriter un laboratoire national de contrôle de qualité pour le diagnostic microscopique du paludisme. En effet, dans le cadre de la lutte contre le paludisme, l’OMS a constaté que le diagnostic du paludisme en Afrique Subsaharienne n’est pas toujours optimal. Ce qui est à l’origine de la mauvaise prise en charge des patients freinant ainsi l’élimination de la maladie. Selon le dernier Rapport sur le paludisme dans le monde, publié en novembre 2017, il y a eu 216 millions de cas de paludisme en 2016, contre 211 millions en 2015. On estime à 445 000 le nombre de décès dus au paludisme en 2016, un chiffre similaire à celui de l’année précédente (446 000).S’inspirant des résultats remarquables obtenus ailleurs après la mise sur pieds de ce système de contrôle qualité, l’OMS veut implémenter partout en Afrique subsaharienne cette approche qui vise à créer un réseau d’experts africains pour le diagnostic microscopique du paludisme.

Le Cameroun qui jusqu’ici, ne disposait pas jusque-là de ce laboratoire, a souhaité participer à cette évaluation en vue de renforcer ses compétences. D’où la présence du Centre Pasteur du Cameroun. Il est question maintenant pour le CPC de travailler avec le Comité National de lutte contre le paludisme, pour l’hébergement de ce laboratoire national de contrôle de qualité du diagnostic microscopique du paludisme.